Jérémy PIGNIER, Rachel HUMBERT

Cela faisait plusieurs semaines que la combinaison néoprène prêtée par un ami prenait la poussière. Quelques dates (peu nombreuses il est vrai) transmises à Jérémy pour une initiation canyon et sa volonté de me faire goûter à cette activité afin que j’en devienne une fervente adepte ont permis de se retrouver sur le parking du pont de Lizon vendredi soir à 17h00.

Sortie du boulot, fatiguée, semaine compliquée, j’informe Jérémy de ma petite forme. Celui-ci me rassure en m’indiquant que si je ne me sens pas capable de faire telle ou telle activité il y a toujours une autre solution en canyon…

Direction le site de Vulvoz... Rencontre est faite avec les chiens de la maison d’à côté ainsi que du propriétaire qui nous offre des pommes.

Enfilage de la néoprène, des chaussons, du baudrier et casque, un sac de corde sur le dos et hop direction le début du canyon. Une halte sur le pont pour que Jérémy, en fin historien, me présente les vestiges du moulin et m’explique son fonctionnement d’antan (farine puis fabrication de clous). Mouillage des cordes dans la rivière, Jérémy a même vu une truite (j’ai eu beau plisser les yeux elle est restée invisible pour moi…) Explication de la manière d’utiliser son huit en descente et de la manipulation à faire sur corde : démonstration puis c’est à moi de jouer. Trop forte ! J’y arrive du premier coup.

Encore quelques mètres et nous arrivons au premier saut… C’est un peu haut, je négocie pour sauter de moins haut (1.5m en moins) mais cela ne me plait pas plus que le premier endroit. Finalement retour à la zone initiale, Jérémy bienveillant, compréhensif, patient mais n’a pas eu à l’être longtemps : je compte dans ma tête " à 3 " ben non finalement, je saute à " 1 ". Arrivée en bas… Bon, je n’aime pas sauter alors que je ne vois pas le fond et mon cerveau m’a bien fait comprendre que si je me loupe sur la roche ça va faire mal… Bref, petite brasse et je me remets debout. Note à moi-même, si je recommence, penser à ferme la bouche en arrivant dans l’eau…

Pas très à l’aise, la combi ne m’aide pas, elle est un peu petite finalement et trop large au niveau du ventre… Jérémy, toujours très rassurant : " ne t’inquiètes pas, ce n’est pas naturel pour l’homme de sauter dans l’eau. Si tu n’aimes pas ça, en canyon, il y a toujours un autre moyen. " Oufff, me voilà sauvée…

On continue vers le toboggan, ne sachant pas trop comment le passer et Jeremy, pour ma sécurité préférant rester derrière, je privilégie une descente en rappel. Le dispositif installé, corde en main, c’est partie pour la descente. Juste assez de corde pour finir dans la marmite. Tiens je n’ai pas pied mais je flotte… Au tour de Jeremy qui me montre la position de descente du toboggan. Pas si compliqué finalement je tenterai à la prochaine descente !

Jeremy veut voir si je suis capable de sauter de moins haut dans un endroit connu. Nous grimpons donc à l’aide d’un morceau de corde à nœuds sur le côté de la marmite (les basquets ça glisse sur la roche mouillée…) et il m’indique où sauter en sécurité. Toujours le " 3 " en tête et hop, je saute. Narines bouchées ça se passe mieux mais cette foutue bouche ne veut décidément toujours pas se fermer…

Un bruit important dans cette zone enclavée où la cascade du toboggan plonge avec fracas et résonance sur les parois rocheuses l’entourant.

Jeremy installe le dispositif de descente. Corde de 8.5mm de diamètre parce que " si elle avait été de 10mm comme la précédente cela aurait fait quelques kilos de plus à porter dans le sac… " Mouai, c’est quand même moins pratique à empoigner… Un mousqueton en plus pour m’aider à freiner ma descente, que j’enlève au bout de 2 mètres car il freine vraiment trop… Jeremy m’assure en plus de mon 8 descendeur. Oups, une marche : un à-coup sur la corde... Ben oui au lieu de regarder autour (droite, gauche, en haut) et de trouver ça superbe il faut aussi regarder en bas, où on met les pieds notamment… Suite de la descente sans encombre, petit passage sous la cascade : que du bonheur !! Je ne sais pas trop de quoi j'ai l'air dans ma descente. Jerem, sa descente à lui elle est hyper souple, passant de droite à gauche sans aucune difficulté, aucun à coup sur la corde, vitesse régulière... Ouai, ben j'ai du boulot...

On remonte au début du canyon, enfin pas tout à fait, Jeremy ayant remarqué que les sauts c’est pas mon truc on revient au toboggan, mes doigts et lèvres commencent à être bleu et mes genoux jouent des castagnettes alors je préfère arrêter, Jeremy repart pour un tour afin de défaire les différents dispositifs. Sa corde vrille dans la descente en rappel, il met plus de temps que prévu mais parvient à tout déséquiper en sécurité.

Retour à la voiture pour se changer et manger les pommes offertes par le voisin puis direction Mc Do pour un repas bien mérité.

Bilan de cette découverte : très positif malgré des courbatures le lendemain, dues à une combinaison trop étroite au niveau des épaules. Une appréhension des profondeurs à maîtriser pour les prochaines sorties en arrivant à se mettre dans le crane qu’en néoprène on flotte… Bref : à refaire, même si la saison ne s’y prête pas vraiment.

Et pourquoi ne pas investir dans une combi sur mesure pour plus de plaisir… Dates de dispo en octobre transmises à Jeremy, ce sera peut être Coiserette ou le Gros Dard aval…

TPC : 2 heures

Pas de photos pour cette fois. L’appareil ne rentrait pas dans sa néoprène après les apéros et barbecues de l’été… wink