Claire MERMET, Christophe SCHNEIDER, Vincent QUATREPOINT
Profitant d’un aller retour express dans le Jura, j’avais proposé sur la liste SCSC d’effectuer la descente d’un canyon de nuit et principalement celui de Coiserette. Le jour J approchant, l’équipe s’organise : Rachel, Patrice, Claire, Christophe et moi. Rachel et Patrice qui ne me connaissent pas et que je ne connais pas se présentent rapidement en décrivant leur niveau : Rachel se compare à un boulet et Patrice n’a aucune expérience en canyon. Acceptant de conduire cette équipe et quelque part sous ma responsabilité, je me dois de reconnaître le parcours. De nuit, le plaisir ne doit pas se transformer en galère. D’autant plus, que cela fait plusieurs années que je n’ai pas parcouru le tacon.
Le matin même, après avoir observé le limnigraphe du tacon, je décide de me rendre sur place. Comme on dit dans les Pyrénées Atlantiques : Qui regarde trop la météo, reste au bistrot. Le débit de la veille est de 6 m³ environ. Il est affiché à 09h00 ; 2,72 m³. Mais comme il y a un décalage entre ce qui est inscrit et la réalité, je pense qu’il sera plus bas.
Une fois sur place, effectivement, il y a du débit. Mais je suis déjà passé avec plus gros. Je suis au courant du secours récent et je me suis renseigné auprès des personnes qui vont bien pour savoir qu’elle était la cause. Je m’attends à un embâcle dans la première partie qui risque de me poser problème. Le parking est désert et depuis la voiture, j’entends le tacon. Comme dit un certain « agexcanyonix » : « Le tacon ne s’observe pas, il s’écoute » Claire qui a terminé son footing matinal fait la sonnette et je file me rafraîchir.
Au final, la descente ne pose pas de problème si on prend quelques précautions ; Dans les méandres étroits, le courant pousse. Il faut oser s’enfiler dans les embâcles en anticipant les problèmes d’accroche de longe ou divers matos qui pendouille et surtout ne pas garder le sac sur le dos. Donc, pour moi, la descente est réalisable et d’ici ce soir, le débit sera encore plus faible. Cependant, cela reste avec de l’ambiance surtout de nuit. Avant de quitter les lieux, je passe à la mairie de Coiserette et récupère le numéro du maire. (M. MASSON). Je lui passe un coup de fil et laisse un message sur son répondeur qu’il y aura des voitures ce soir au parking et qu’il ne s’inquiète pas jusqu’à 02 heures du matin. Au delà, oui.
Après avoir prévenu la troupe par mail de ma reco, au final on se retrouve le soir sur le parking avec
Claire et Christophe. Rachel et Patrice préfèrent acquérir un peu plus d’expérience de manière à apprécier pleinement la descente nocturne. François fait la sonnette. La descente à trois est relativement rapide et le débit a encore baissé par rapport à ce matin.
De nuit, la descente est ambiance spéléo rivière souterraine. Le seul indice qui nous confirme que
l’on est pas sous terre, c’est la présence des petits oiseaux : Les singles plongeurs.
On a l’impression qu’ils nous accompagnent tout le long de la descente. De jours, ils sont moins présent. Peut être sont ils attirés par nos lumières ? Dans tous les cas, la présence de l’homme ne les perturbent pas. Christophe est même obligé de baisser la tête : Deux individus qu’il observait lui foncent dessus et passent à côté. Un autre plongera dans la mousse d’écume pour ressortir 2 mètres plus loin. C’est un peu le cousin du martin pêcheur.
L’emplacement des embâcles par rapport aux années antérieures à changé. On retrouve des témoins des séances d’entretien avec des bois un plus bas que d’habitude.
La descente se fait en 2 heures et il faut remonter par le sentier bien balisé. C’est quasiment la partie la plus pénible de la sortie, mais en discutant, la difficulté est absorbée en moins de 30 minutes.
Retour à la voiture où nous trinquons en mangeant des galets bretons à défaut de manger une chèvre salée. J’ai trouvé surprenant, lors de la descente et au cours de la marche retour de voir aucune salamandre. De coutume, la nuit, on en observe en nombre.
Une bien belle descente dans des conditions de débit un peu gros pour des débutants. Donc pour Rachel et Patrice, pas de regret à avoir, vous aurez l’occasion de faire la descente avec des conditions au top une autre fois sans soucis.
On quitte le parking sur le coup des 01 heure du matin, tout à l’heure, certain se lève à 05 heures ! La nuit sera courte.