Chers amis,
Un an déjà s'est écoulé depuis la parution du premier numéro de "L'Écho des Cavernes".
L'idée de rédiger un bulletin destiné à intéresser le grand public de Saint-Claude aux recherches souterraines, et à faire un peu mieux connaître notre activité un peu trop ténébreuse, avait été adoptée, sans grande conviction il faut bien le dire, par le Comité du S.C.S.C. Après de savants calculs et des pointages compliqués, le chiffre de tirage avait été limité à 100 exemplaires et semblait très suffisant.
Or, en quelques jours, les 100 exemplaires du premier "Écho" ont été distribués, et de nombreuses demandes n'ont pu être satisfaites après que le "Progrès" et le "Courrier", en publiant in-extenso certains articles de nos rédacteurs improvisés, eurent fait à notre bulletin une très large publicité. On peut dire que depuis un an, il ne s'est guère passé de jour sans que l'un ou l'autre membre du Club ait été questionné avec intérêt sur les explorations en cours, sur le triste accident survenu à notre camarade Loubens, sur la rocambolesque et journalistique aventure de nos "collègues" suisses et surtout, surtout… sur l'eau des Foules qui désertait les robinets.
Votre intérêt pour nos recherches, et il faut bien le dire aussi, votre appui financier, nous font un agréable devoir de continuer la publication de "L'Écho des Cavernes", et de l'améliorer dans la mesure du possible.
A la lecture du premier fascicule, vous avez pu être surpris, par moment un peu choqués, des détails réalistes de notre article sur les charniers du Cernétrou. Veuillez nous en excuser. Cet article avait dans notre idée un double but : d'abord lancer un appel à la conscience des éleveurs, qui, nous en avons la conviction, a été entendu par tous, et compris par les gens intelligents, ensuite donner un avertissement aux... autres , qui n'auront plus la ressource de jouer l'ignorance, le jour où ils seront, comme on dit vulgairement, "épinglés".
Cette fois, et à la demande de nombreux lecteurs, c'est la grotte des Foules, beaucoup plus proche de notre ville et beaucoup plus agréable que les gouffres du plateau, qui fera principalement le sujet de notre prose. La longueur connue du réseau le classe déjà avec ses 6000 mètres de galeries au 4ième rang des cavités françaises, et nous comprenons très bien le désir de nos amis d'être renseignés sur les merveilles ignorées du sous-sol sanclaudien.
L'Écho des cavernes Année 1953 N°2
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