Arnaud Prince, Rachel Humbert, Marie Rencurel (Aquatik canyon)
Souhaitant faire reprendre ma combinaison néoprène qui est trop large aux mollets et dans le dos, je contacte Marie, rencontrée lors du RIF, pour savoir si elle peut me faire les modifs. Elle me répond qu’il n’y a pas de soucis.Arnaud étant dispo, je demande à Marie si une sortie dans un canyon de chez elle est envisageable et le matériel dont elle dispose en boutique pour pouvoir continuer à nous équiper. La réponse est affirmative pour le canyon. Marie retient le canyon du Malin. Sec en période estivale mais qui coule un peu aujourd’hui. Journée magnifique, le soleil nous accompagne. On a vraiment bien choisi notre week-end.
Nous nous garons proches d’habitations complètement perdues, isolées, au sol encore gelé car elles ne voient pas le soleil. Un des propriétaires, dehors alors que nous débutons la marche d’approche, nous demande si nous connaissions le chemin de retour. Marie nous ayant prévenu qu’il allait le faire. Nous lui répondons avec le sourire que nous sommes au courant. Il est effectivement propriétaire de terrains à la sortie du canyon et en a interdit l’accès par des pancartes.
Marche d’approche d’une vingtaine de minutes avec chacun une corde dans le dos et un équipement complet chacun pour équiper. Un filet d’eau nous accompagnera tout au long de la descente. Suffisant pour être mouillé sous cascade. La descente se passe super. Pas de saut, pas assez d’eau pour les toboggans, il nous faudra systématiquement équiper d’une corde (Arnaud et moi car Marie observe, commente, corrige au besoin mais n’équipe pas). Les parois et sols étant glissants nous évoluons avec prudence. Arnaud équipe un rappel plein vide. Aucune main courante pour y accéder. Il se charge de tout équiper, dans le vide sous les conseils et remarques de Marie qui en attendant commence à réaliser une danse : doigts qui bougent fermant le poing puis le rouvrant, passant d’un pied sur l’autre. Serait-ce la danse du canyoneur ? Ou le froid… Je vous laisse juger ! Elle est pourtant en étanche… Alors imaginez : nous qui sommes en néoprènes… Même pas froid d’abord !!! On est des Jurassiens ou bien ???
Je descends la première, suivie par Marie. « Attention Marie passes par la gauche ». Elle ne m’entend pas et crie en découvrant le cadavre d’un chevreuil, tombé au fond du ravin semble-t-il, vu la touffe de poil à quelques centimètres du cadavre. J’équipe le prochain rappel, nous descendrons en double il n’est pas très haut et dispose d’une superbe visibilité. Encore un peu de marche et nous arrivons à la C35. Arnaud équipe, c’est son tour ! Marie le rejoint et reste en haut pour déséquiper parce que là il faudra rabouter. Je descends. Fière de moi, la descente est fluide malgré deux surplombs rocheux. Je profite de la vue et de l’eau. Marie me suivra après avoir rabouté la corde. Elle descend en double avec son Oka. Au cours de la descente, Marie nous expliquera qu’aucune main courante n’est laissée en place car certains les retirent systématiquement. Allez savoir pourquoi…
Enkitage des cordes et nous attaquons la marche de retour. Bien faire attention de ne pas rentrer dans la propriété privée. Enfin, vu le nombre de pancartes doivent être miro ceux qui s’y aventurent… Encore une corde à placer : Arnaud apprend à ses dépens (il retrouve les 40m de corde à ses pieds) qu’il faut vérifier la fermeture correcte des sacs double entrées
On continue la marche de retour. Et ben je peux vous assurer que le retour de Coiserette c’est du pipi de chat à côté de celui qu’on a fait. Pente hyper raide, aucun chemin tracé. Un seul bout de corde qui date d’un autre âge pour s’aider. C’est plus un crapahutage à 4 pattes qu’une évolution debout que nous pratiquons tellement la pente est raide… Marie nous explique que chaque année la route qui surplombe est fermée pour sécurisation des falaises et que les débris rocheux sont envoyés directement dans la gorge, ce qui a effacé le semblant de sentier qui existait.
Au final c’est une escalade en néoprène, avec sac dans le dos, qui nous permet de passer le mur de plus de 2 mètres qui nous sépare de la route.
Au final la combinaison ne sera pas retouchée cette fois-ci : nous n'avons pas pris les mesures avant de partir et enfiler la combi alors qu'il fait -2 au retour chez Marie me tente pas. Tampis. Ce sera l'occasion de revenir
Départ du site un peu avant 17h15.
TPC : 2h15 environ