Pierre-Jean Barletta, Guillaume Ballet, François Jacquier

Sortie initiée par nos deux compères de retour du stage perfectionnement dans le Gard. Pierre-Jean ne connaît pas le gouffre tandis que Guillaume en est à sa quatrième descente et ne semble pas s'en lasser, quand on aime on ne compte pas !… Il faut dire que le gouffre est toujours équipé ce qui facilite bien les choses. Pour ne pas faire bande à part le président se greffe sur la sortie accompagné de son Canon. Dans le doute nous nous chargeons de toutes les cordes et amarrages que nous trouvons au cas où le trou soit déséquipé.

Après un petit café, départ pour Dortan où le Land Rover de Guillaume nous dépose tout en haut du chemin, à 3 m à peine de l'entrée du gouffre. Nous nous changeons sous un soleil radieux mais avec une petite bise des plus rafraîchissante. Une fois la plaque soulevée nous sommes soulagés : les cordes sont toujours en place.

Descente à la queue leu leu dans le premier puits d'une dizaine de mètres pour prendre pied dans la galerie spacieuse qui fait suite. Quelques coups de flash ponctuent déjà le parcours d'une quarantaine de mètres qui mène au sommet du P36. Les descentes s'enchaînent régulièrement mais avec des pauses photo au sommet de chaque verticale ou au début de chaque vires. Comme d'habitude les flashs ne répondent pas toujours présents quand on a besoin d'eux mais dans l'ensemble on peut espérer quelques clichés satisfaisants.

Arrivé au pied des puits et après avoir franchi la main courante qui permet de franchir l'ex siphon, le président abandonne les deux autres qui poursuivent au-delà dans les galeries. Une douleur lancinante dans le bras gauche que les passages en mains courantes n'ont pas arrangés, l'incite à remonter tranquillement. Pierre-Jean et Guillaume poursuivent en balade sur quelques centaines de mètres avant de faire demi-tour après une petite collation.

A leur retour le président les attend dans la nuit au sommet du P36 en se régalant des mouvements en ombres chinoises et des jeux de lumière qui animent les parois du puits.

Avant de ressortir définitivement, Guillaume tient à nous faire une démonstration de "pierre chaude", technique qu'il a découverte lors de son stage. Il allume son réchaud à alcool bricolé et pose une pierre plus ou moins plate directement en contact dessus. Après une dizaine de minutes la pierre est brûlante et peut servir de bouillotte à se mettre sur le ventre en cas d'attente prolongée ou pour réchauffer un blessé. Ca marche mais faut-il avoir toujours sur soi un réchaud avec de l'alcool !

Nous ressortons de nuit (saleté d'heure d'hiver !) il fait toujours la même température mais le vent est tombé et bizarrement on se sent presque bien au moment de se changer.