Jean-Luc GABET, Bruno MISCHLER, François JACQUIER, Guillaume BALLET (Spéléo-Club San-Claudien), Grégoire LIMAGNE, Rémy LIMAGNE (Spéléo-Club du Jura), Sylvain COLLIN, Wim CUYVERS, Anthony GOYET (GRS Polinois), Jean-Marie BLONDEAU, (Spéléo-Club Lédonien), Marjorie MARTIN (Exsurgence), Christian FEUVRIER (LAGAF), Simon MOUREAU, Frédéric THOMASSET (Spélo-Club Louhannais)

 

En ce samedi ensoleillé et après cette semaine... caniculaire, quoi de plus naturel que d'aller ce mettre au frais, aux Forges.

9h, tout le monde arrive petit à petit sauf Wim, que je viens de croiser en haut du chemin. Il vient d'être contacté par le Grand qui a une "fuite" de dernière minute ; il l'attend au rond-point de Villards pour lui remettre le matos.

Bon! Tout le monde est là, même François.Nous sommes tous réunis autour de la civière, que Simon a équipé de deux flotteurs, et du vêtement étanche venu du stock de la fédé à Lyon. Mais la question se pose : qui sera la victime ? Et là ! Une dizaine de paires d'yeux se tournent vers le ciel bleu immaculé. Seul Marjorie, peu rodée à l'exercice, garde un air attentif. Bingo ! Tu sera la victime. Déclare Sylvain. Tout le monde acquiesce.

Donc Marjorie se prépare à rentrer dans le vêtement étanche, équipée du duvet Hollofil. Auparavant nous avions pris soin de mettre la civière à l'ombre, de manière à ce que Marjorie ne finisse pas cuite à la vapeur.

Première déconvenue : le vêtement étanche n'a d'étanche que le nom. À peine Marjorie a t'elle passé la tête par la collerette que celle-ci se déchire. Puis vient le tour des poignets. Marjorie est un petit gabarit et les manchons sont trop grands. Tout le monde se mobilise pour trouver une solution.

Deuxième déconvenue : alors que nous sommes penchés sur le problème, un des protagoniste s'exclame : Oh ! Y a l'boudin qu'est tout mou ! C'est pas très sympa pour Marjorie. Mais non ! Le boudin des flotteurs ! Ah, pardon.

Allez hop ! Tout le monde descend. Et on cherche la fuite. La localisation se fera dans le lac. C'est la soudure intérieure du boudin gauche qui fuit. On tente de regonfler et... ça tient !

Bon! Cette fois c'est la bonne. Marjorie renfile le duvet, se remet dans le vêtement étanche, pour les mains la solution est de fermer les manchons façon bite à carbure et pour le cou, ben on fera gaffe. Elle met un masque de plongée, son casque. On la brêle dans la civière et redirection le lac pour un tour de "chauffe", histoire de voir comment la civière se comporte sur l'élément liquide. Essai concluant ; direction la cavité sous l'œil ébahi des "campeurs" installés là depuis un certain temps déjà, au vu de l'étendu du campement.

Première difficulté : franchir les deux slacklines tendues en travers du chemin d'accès à la cavité. La monté ainsi que le passage de l'arrivoir sont franchis en se faisant la chaîne. Une fois dans la cavité pas de difficulté notoire jusqu'aux passages bas. Les flotteurs fonctionnent à merveille, la stabilité est optimale mais la civière est haute sur l'eau. Heureusement le niveau d'eau a bien baissé depuis la dernière crue et, sans avoir besoin de gonfler les flotteurs, la civière passe, juste, mais ça passe. Et nous voilà au siphon latéral et bientôt au terminus. Les ceusses n'ayant jamais fait les Forges en profitent pour aller jeter un œil au siphon terminal pendant que nous tenons compagnie à Marjorie toujours au chaud mais captive de la civière.

Chemin du retour sera une formalité malgré quelques arrêts "gonflage". Une fois dehors, petit bonus : nous passons par le lac en tractant la civière à la nage. Retour sur le plancher des vaches après 1 heure de brancardage et bilan. Marjorie est libérée et elle n'est même pas mouillée.

12h30 : fin des opérations et casse-croûte.

François propose une virée à la Pisserette mais Marjorie n'ayant vu que le plafond des Froges voudrait bien la faire debout ; Simon, sautant sur l'occase, mettrait bien la tête dans le siphon latéral. Et nous voilà reparti pour un tour avec, cette fois, une bouteille de plongée à la place de la civière. Se retrouve dans l'entreprise : Marjorie, Simon, Fred, Guillaume, François et moi. Pendant que Simon plonge le latéral et que Fred reste en attente nous allons jusqu'au siphon terminal. Sur le retour, Guillaume et moi allons jeter un œil au puits noyé. Et, à notre grande surprise, nous arrivons en même temps que Simon émerge du siphon. La température de l'eau aura eu raison de son engagement. Un petit crochet par les voûtes mouillantes pour baptiser Marjorie et nous revoilà dehors sous un soleil radieux. Un bain dans le lac et une bière au Regardoir pour clôturer cette belle journée agréable et conviviale.

17h30 : Je prends congés de l'équipe, bien installée à l'ombre, en terrasse car il faut que je passe chez le Grand pour reposer le matos.