Claire Mermet Maréchal, Rachel Humbert et le vénérable Président : François Jacquier
C’est à 13h que nous nous sommes donné rendez-vous sur le parking de la superette de Longchaumois.
Ayant eu un appel du vénérable président à 11h, je passe le chercher sur le parking de Lavans et prends la direction de Longchaumois avec le kangoo. Et oui, le vénérable président se fera conduire toute la journée.
Rassurez-vous, Willy Jérémy, Louis, la ½ heures de Clairvaux (retard) est aussi présente à Longchaumois mais sous la forme d’ ¼ d’heure. Et oui, Claire habitant pourtant la plus près, arrive en retard, un yaourt à la main qu’elle mangera dans la voiture car pas eu le temps de le manger chez elle.
Deux options sont présentées :
- aller en reconnaissance dans le canyon initialement proposé en ne sachant pas trop ce que nous allons y trouver et surtout en n’étant pas certains de pouvoir remonter facilement le long de la Bienne…
- se rendre à Pissevieille pour constater les dégâts suite aux crues et à la pollution au lisier. Dépasser la C22 et prendre l’échappatoire tel qu’indiqué sur le topo du Dom et de Jean Luc.
La seconde option est adoptée à la majorité, une abstention, la mienne, se moque d’où on va, à partir du moment où il y a de l’eau et des rappels. Pas chiante la fille !!!
On charge donc le kangoo et prenons la route de Pissevieille. Un chemin blanc, carrossable nous permet d’accéder au niveau de la mise à l’eau. Le Président me suggère de me garer prête à repartir et c’est là que ça se complique, le kangoo est embourbé et commence à patiner au niveau des roues avant. Après 3 ou 4 manip (pour éviter de jolis rochers risquant d’abimer le pare choc, nous parviendrons à ressortir de la zone humide et à se garer à peine plus haut, le "cul en l’air" pour bénéficier d’une légère pente et l’aider à repartir en fin de journée (au cas où).
Claire me prête son ancienne combinaison néoprène en 7mm, je vais avoir bien chaud la dedans. L’enfilage est compliqué, le long john n’a de « long », pour moi, que le nom. L’enfilage de la veste donne le même constat, un joli jour entre les gants et la veste laisse apparaître mes avants bras. Bon ben il y a plus qu’à espérer que l’eau ne soit pas trop froide.
Enkitage des cordes, enfilage des baudriers, « Claire, faut combien de mousquetons pour faire une mains courante ? » réponse : « ça dépend des points fixes » « Ok, merci Claire, ça m’aide… mdr »
Le groupe est d’humeur joyeuse.
Le président est changé aussi mais pas en néoprène. Il nous indiquera que si nous lui avions vendu une sortie en bikini string il se serait peut être mouillé avec nous mais comme nous ne l’avons pas fait il préfère photographier depuis la berge… Je ne savais pas que le Président aimait porter des strings…
Mise à l’eau et constat de la présence d’un dépôt marron extrêmement glissant sur une partie du sol sous l’eau. Nous avançons donc avec prudence jusqu’au premier rappel. Nous passerons respectivement une C4 et trois C5. Claire équipe plus que moi, pour ma part je descends la première et constate en bas de la première C6 une odeur peu ragoutante de purin. Et oui, l’odeur est encore présente par endroit et sur les zones où il y a peu de débits on trouve encore des traces de paille mais plus du tout de gros morceaux de purin tels que le Président avait pu le voir lors des premiers jours de pollution. Les fortes pluies ont quand même fait du nettoyage. En échangeant entre nous, nous supposons que le « revêtement » au sol correspond à des algues « dopées au purin » qui sont très glissantes et recouvrent en majorité les parties où il y a peu de mouvement d’eau.
Entre les deux C6 nous constatons les dégâts des fortes pluies, deux arbres sont posés en travers du passage dans le sens de descente (nous devons passer de rive gauche à rive droite), dont un a été complètement déraciné. Il nous faudra revenir avec les tronçonneuses…
Le président a pu nous rejoindre mais se trouve à plusieurs mètres de haut rive droite car il ne peut descendre dans la gorge et surtout ne pourrait pas remonter ensuite.
Nous arrivons à la C22. Claire équipe et je dois descendre la première, je ne suis pas très fière pour me mettre dans le vide, c’est haut, je teste un nouveau descendeur, dans une combi trop étroite, il y a peu de prise de pied… Claire m’assure. Quand faut y aller… La descente se passe bien même si je suis à l’étroit dans la néo et que je ne maîtrise pas encore le oka (je descends au 8 simple d’habitude). Je ne profite donc pas pleinement de la gerbe d’eau qui descend en cascade juste à côté de moi. Pas grave j’y retournerai ! J
La plateforme où se jette la cascade est en deux couleurs : marron et blanc. Le marron c’est encore les algues. Elles ont été bien nourries ici vu la quantité… Le président émettra l’idée, en fin de journée, que l’on pourrait planter des tomates cet été… Affaire à suivre...
Ayant consulter la topo du livre de Dom et Jean Luc, nous sommes censées trouver une échappatoire mais nous ne voyons pas par où passer. La sortie de la C22 est très encaissée, nous poursuivons donc jusqu’à la C5 ou la gorge s’ouvre légèrement et laisse envisager une remontée possible mais extrêmement pentue rive droite.
Nous attaquons la remontée en étant plus souvent les mains au sol qu’en position debout. Nous utiliserons à plusieurs reprises des cordes pour nous hisser sous falaise. Falaise que nous longerons avant de trouver un visage connu qui nous emplie de joie : le vénérable Président... S’il a pu arriver ici c’est qu’il saura nous en sortir !
Après encore quelques mètres dans une pente raide, nous parvenons enfin à un sentier à peine mieux délimité puis à une « autoroute », beau chemin traçant quasiment tout droit dans la végétation. Pause chocolat noisettes et thé puis nous reprenons l’ascension. Le président nous détaille son périple pour espérer nous retrouver. Il semblait même être inquiet pour nous, ne nous voyant pas remonter dans un délai raisonnable.
Nous arrivons à la voiture, nous changeons et Claire nous invite à boire une boisson chaude chez elle pour y déguster une galette à la praline emmenée spécialement pour la sortie.
TPC avec le crapahutage dans une échappatoire qui n’en était pas un : 4h00 environ
PS : pas trouvé d’œufs de Pâques dans la gorge mais c’est une idée pour l’an prochain peut être ;-)