Claire Mermet, Aurore et Christophe Schneider, Philippe Mercanton, Jean-Luc Gabet, François Jacquier et sa fille Fabienne accompagnée de Baptiste son copain
Encore une sortie collective à huit, ça devient presque la routine, on n'était pourtant pas coutumier d'une telle affluence !
C'est Claire qui est encore à l'origine de la sortie d'aujourd'hui après avoir interroger la liste en milieu de semaine. Le président avait pour mission d'accompagner sous terre Baptiste, le copain de sa fille, alors pourquoi ne pas regrouper tout le monde dans le même sac. La Borne aux Cassots était initialement programmée mais la météo n'était pas très optimiste alors il a donc fallut trouver un plan "B". La Rivière de la Baume qui n'est que peu touchée par les intempéries fut donc envisagée.
Rendez-vous est donné à l'église de St-Laurent entre les gens venant de Foncine, de Longchaumois et de St-Lupicin. St-Laurent à 14h30 ce n'était pas forcément la meilleure heure et le meilleur endroit... C'était sans compter, juste à ce moment là, avec le passage du Tour du Jura cycliste. Grosse perturbation dans le bourg mais au final tout le monde se retrouve sans même une minute de retard !
Plus nous progressons vers Poligny, plus le temps se dégrade et c'est sous une pluie fine que nous nous changeons au bord de la route à l'entrée de Chamole. A proximité nous remarquons un petit fourgon immatriculé en Saône-et-Loire qui nous fait penser que nous ne serons pas seuls dans la grotte. Nous suivons ensuite le chemin qui descend vers la grotte avant d'attaquer la grimpette finale qui mène vers le porche. Les vingt derniers mètres sont un peu scabreux et nous préférons mettre une corde en place.
La première partie de la grotte est constituée d'une haute galerie sèche au sol encombré de blocs. Quelques chauves-souris isolées jalonnent le parcours mais deux essaims de plusieurs centaines d'individus nous obligent à progresser discrètement sur la pointe des pieds à la manière de la Panthère Rose... Nous passerons sous silence la brève erreur de parcours du groupe mise à profit par Claire pour repartir en catimini vers la sortie. Heureusement Jean-Luc qui surveille le troupeau a su la rattraper et remettre la brebis égarée sur le droit chemin.
Plus loin c'est le court ramping qui mène à la rivière proprement dite. Le décor change radicalement, le couloir sec et chaotique fait place à une haute diaclase érodée au fond de laquelle coule un gentil petit ruisseau. Nous remontons ce ruisselet, tantôt les pieds dans l'eau, tantôt en opposition au dessus des parties plus profondes. Rien de bien compliqué jusqu'à un passage étroit inondé qu'il nous faut contourner par le haut. Trois mètres d'escalade sont nécessaires pour atteindre un passage supérieur, Claire, encore elle, nous fait une petite perte de contrôle suivie d'un amorti fessier qui se termine avec plus de peur que de mal : Le rocher n'est même pas éraflé, ouf !
Derrière l'obstacle il faut redescendre au niveau du ruisseau et reprendre notre progression vers l'amont. Un peu plus loin, au niveau d'un carrefour nous percevons des voix lointaines qui proviennent du fin fond d'un méandre exigu. Une conversation à distance et à l'aveugle s'engage :
- Vous êtes qui ?
- Gendarmerie Nationale...
- Ah bon !
- Meuh non ! Nous c'est le club de St-Claude et vous ?
- Nous c'est Louhans
Voilà, les présentations sont faites ! Et nous sommes en terrain connu, il s'agit de Simon Moureau de Saône-et-Loire. Avec son collègue ils reprennent intégralement la topographie de la grotte en s'insinuant dans les moindres boyaux. Nous les laissons à leur mission ingrate qui n'a pas l'air de se passer comme ils voudraient et nous reprenons notre marche vers le fond.
Depuis le dernier carrefour la galerie est un peu plus étroite et il est parfois nécessaire de rentrer le ventre pour pouvoir se faufiler. Quelques grosses concrétions ornementent les parois mais en regardant de plus près nous observons de nombreux excentriques minuscules aux formes biscornues. Un peu plus loin un nouvel obstacle se présente à nous : le fond de la galerie et limité par une sorte de siphon qu'il faut à nouveau contourner par le haut. Une étroiture au sommet d'une coulée stalagmitique nous fais signe d'approcher mais nous décidons d'un commun accord qu'elle marquera la fin de notre visite pour aujourd'hui.
De retour au précédent carrefour, les deux Louhanais sont ressortis de leur étroiture et une inévitable bavette s'engage. Devant les premiers frissons de quelques demoiselles il faut abréger les palabres et se résoudre à reprendre le chemin de la sortie. Nous laissons nos deux collègues partir en avant et la caravane se remet en marche, arrêtée épisodiquement par quelques consignes photographiques présidentielles. Et après l'inévitable photo de groupe, ce sera au groupe de chauves-souris d'avoir l'honneur d'un portrait "tout sourire"...
De retour à l'entrée la météo extérieure ne nous donne pas trop envie de sortir. Il pleut à seaux et la corde en place s'avère des plus utile dans la pente glissante à souhait. La séance de déshabillage aux voitures fut des plus brève et la cérémonie des adieux ne s'éternisa pas, tous pressés de regagner l'abri des voitures où le chauffage tourne à fond...