Thomas & Bruno Mischler
En ce samedi après-midi chaud et ensoleillé, avec Thomas, nous décidons d’aller nous mettre au frais sous terre. Une petite balade à Menouille nous paraît toute indiquée. But de la sortie : le réseau inférieur et, peut-être même, un petit tour jusqu’au P.60.
Le matos est chargé dans l’auto et sous un soleil de plomb (on va pas s’en plaindre, quand même) nous voilà parti. Arrivé au début du chemin qui mène au trou une question me traverse l’esprit : le chemin est-il encore carrossable ? Allez ! Soyons fou ! Ça passe. Doucement mais ça passe. Si un jour on ne sait pas quoi faire : un coup de débroussailleuse serait le bienvenue. On se gare devant le trou, à l’ombre. Idéal pour se changer.
L’ouverture du cadenas n’est qu’une formalité ; il est déjà ouvert ! Ça tombe bien je n’ai pas le code. Dès que l’on passe le porche on sent déjà la fraîcheur. Petit cours d’histoire pour Thomas, qui a déjà parcouru maintes et maintes fois ces galeries mais sans se soucier, jusqu’alors, du pourquoi du comment des rails et autres tuyaux et scellements divers et variés. Ce qui nous amènes bien vite au sommet du P.15 (P.12 en fait ! Pour les néophytes). Je me colle à l’équipement. Pose de la main courante sur le support scellé dans la galerie en main gauche, double amarrages sur le barreau scellé en main droite au sommet du puits, fractio sur le relais et nous voilà au pied du puits. La suite est beaucoup moins engageante. Les quelques ressauts, avant le fond, à travers les étais complètement pourris ne m’inspire qu’à moitié confiance. Un rapide coup d’œil pour ne trouver qu’un pauvre et malheureux spit. N’ayant pas de trousse à spit, la messe est dite ! Ou on rebrousse chemin, ou on se dit que ça va aller et on pousse jusqu’au fond. C’est donc le pas léger que nous nous engageons à travers ce mikado géant. Pas d’appui autre que sur les pièces de bois les plus massives, dépose toute en douceur, pas de respiration forte ni d’éternuement et hop ! Nous voilà dans la galerie inférieure. Nous la remontons pour arriver au niveau du plan d’eau terminal. Le chemin de broches "Romer" qui mène à la lucarne est bien visible. Nous faisons demi-tour ; repassons les ressauts avec mille précautions. Thomas déséquipe. Il y a un début à tout.
De retour dans la galerie d’entrée nous bifurquons à droite, direction la salle à manger, puis le réseau supérieur. Après une courte reconnaissance dans la galerie nous faisons demi-tour (l’estomac de Thomas sonnant le rappel) et reprenons la direction de la sortie. Et là ! Surprise ! Un avion à réaction doit être stationné devant la grotte car c’est une espèce de moiteur étouffante qui nous prend à la gorge. Et une fois dehors une autre surprise nous attend : l’ombre, bienveillante, a laissé place à un soleil de plomb et à peine avons nous commencé à nous déshabillé qu’une cohorte de taons nous assaillent. Vite fait bien fait on se change et s’est sans demander notre reste que nous quittons les lieux.
Bilan de cet après-midi : belle sortie avec des projets plein la tête. Entre autre : équiper la zone des ressauts du réseau inférieur afin de shunter les étais ; équiper le P.60 et la lucarne en vu d’une traversée.
T.P.S.T : 2h30