Guillaume Ballet, François Jacquier, Bruno Mischler

Ça faisait un bout de temps que j’avais envie de rééquiper cette traversée ludique dans Menouille. Mais voilà ! Quand ça veut, ça veut pas. Alors profitant d’une envie irrépressible de Guillaume de faire cette sortie je lance l’invitation. Peu de monde se manifeste et, comme la veille j’avais débauché le Président dans ses tâches jardinières pour aller bartasser du côté de la lésine de Ponthoux, je récidive ce jour. Et de trois !

14h pétante nous retrouvons Guillaume au carrefour de l’ancienne route de Cernon. Arrivé devant le porche on lit dans le regard de Guillaume la même expression qu’un gamin devant la vitrine d’un magasin de jouets. Impressionné par la grille, François croit bon de rajouter qu’à une certaine époque le jeu était de passer entre les barreaux, ni une ni deux, v’là no’te Guillaume qui se lance au travers de ladite grille. Moi, je rigole sous cape voyant déjà les pompiers découpant la grille pour sortir notre pauvre guillaume de sa position incongrue. Quelle ne fut ma déconvenue quand, tout sourire, il se retrouve de l’autre côté sans même avoir forcé.

Bon allez ! Assez rigolé, on a du boulot.

Direction le réseau inférieur. Pendant le trajet François retrace l’historique du trou à Guillaume. Le passage bas est bien boueux et la laisse d’eau bien pleine. Arrivé au carrefour on abandonne le kit avec la 80 qui servira à équiper le P.60. Nous sommes vite rendus au sommet du P.20. J’équipe. Arrivé aux étais des traces de crue viennent nous dire qu’il n’y a pas si longtemps il ne faisait pas bon traîner dans le coin. Les spits tout neuf de Thomas sont plein de dépôt et une bonne odeur de lessive se répand dans le trou. De plus, sur le plancher que je voulais démonter, une planche de rive a cédé et une coulée d’argile s’est répandue dessus. J’équipe le P.10 et, alors que la dernière fois le ressaut du bas me paraissait assez sain, là il fout la trouille. Un frac ou une dève ne serait pas du luxe. Je trace devant pendant que François et Guillaume explorent le siphon aval. Quand il me rejoignent je suis quasiment à la lucarne. Je passe de l’autre côté et : Merrrrrde ! J’avais complètement oublié la traversée de la vasque. Résultat des courses la corde de 30 va être un peu (trop) courte. Enfin, j’arrive quand même jusqu’au début de la vire du pied du puits. Reste plus qu’à espérer que la 80 permette de faire le reste ; sinon j’entends déjà les quolibets de mes compagnons fuser.

De retour au carrefour nous récupérons le kit et, de nouveau, je trace devant pendant François continu son boulot de guide touristique. Je suis en train d’équiper la tête de puits à leur arrivée. Je me lance dans le puits assez serein car la vire ne m’a pas bouffé autant de corde que je ne le pensais. Le P.60 est vraiment magnifique - Vive la Scurion© - et je profite de ma descente. La cascade m’accompagne et je vois la vasque s’approcher. Bientôt je prends pied sur la margelle. Les starfix posés par Jean-Luc Lacroix me montrent le cheminement jusqu’au bout de la C30 qui pend bêtement à une dizaine de mètres de là. Je libère la corde pour que Guillaume puisse descendre et me lance à l’assaut de la vire ; pourvu que j’ai assez de corde. Ça progresse bien, un coup d’œil dans le kit, ça devrait l’faire. Quelques minutes plus tard : Bingo ! La jonction est faite.

Guillaume me rejoint et m’annonce que François a fait demi-tour. On inspecte la vasque parce que, apparemment, il y du matos au fond. Guillaume se promet de revenir avec du matos plongée pour faire le ménage.

Nous remontons par le réseau Inf. En laissant le matos en place et retrouvons François en haut du P.20.

Nous reprenons le chemin de la sortie. Guillaume râle un peu car il salope toutes ses gobasses – quelle idée de faire Menouille en chaussures. On profite du beau temps en buvant une de mes dernières bières et en écoutant les anecdotes de François liées au trou.

Il est prévu que François avec Pierre-Jean ou Guillaume reviennent déséquiper.

T.P.S.T. : 3h20