Pierre Jean Barletta, Guillaume Ballet.
Quand on aime on ne compte pas! Nous voici donc reparti à l’assaut du Pétrin de la foudre, notre objectif du jour, percer le mystère de la perte et sonder les pseudo lac.
Pour ce nouveau défi, on a une solution imparable, il faut se jeter à l’eau. On tire à pile ou face (enfin presque) et c’est moi qui vais me mettre à l’eau. Tout serait si simple s’il ne s’agissait pas de franchir le méandre du frigo avant la baignade.
Pierre-Jean équipera la partie classique qu’il connaît par cœur me laissant ainsi le temps de réfléchir à quel moment je vais revêtir la tenue Néoprène. En bas du P21, ce n’est pas très confortable, ça goutte un peu et cerise sur le gâteau il faut passer le méandre avec le kit de combinaison. Se changer avant le méandre dans la partie classique, c’est plus confortable mais la progression en combi néo n’est pas très aisée et il va falloir onduler dans les parties bien étroites. Ce sera cette dernière solution qui sera retenue.
Le temps de manger, je me change et on attaque l’ultime descente, c’est un peu plus difficile de se mouvoir mais ce n’est pas pire que de traîner deux kits de matériel. On arrive finalement en bas non sans quelques jurons au sujet de cette corde de m… laissée en fixe par Pierre-Jean et Yann lors d’une précédente expédition. Descendeur en zéro direction le fond où je retrouve Pierre-Jean. Il faut remettre une Dyneema® en bas du dernier puits pour pouvoir se tracter sur la main courante et comme on ne peut pas se croiser, c’est moi qui m’y colle, nouveau jurons, la Dyneema® ne veut pas rentrer dans l’amarrage foré qui s’est rempli d’argile. Je charogne et enfin je peux finir d’équiper. Je passe la lucarne et attends sagement mon coéquipier avant la mise à l’eau. Pierre-Jean qui connaît le passage comme sa poche fera plusieurs figures de styles avant de me rejoindre histoire de me rendre jaloux de sa souplesse légendaire. Ça passe finalement sans trop de dommage niveau remplissage des bottes et de la combi, il est trop fort !
Voici maintenant le début des hostilités, il faut descendre dans l’eau mais on a du mal à évaluer la profondeur, à petits pas je me mouille jusqu’au dessus des cuisses, c’est cool car je n’avais pas mis le haut de la combi Néoprène. Équipé de la pelle de jardinage des parents d’Adeline, et oui tout le monde fait partie de l’effort de guerre, je commence à gratter l’argile qui obstrue le passage, ça va bien et en peu de temps le niveau baisse de 15cm. Je continue à gratter un peu et force est de reconnaître que l’outil n’est plus aussi efficace enfin je pinaille pour parler clairement. De concert on décide que la plaisanterie a assez durée et qu’on sortirait bien de ce tas de boue. Le retour se fera sans encombre et je finirai jusqu’à la voiture en combi néo. Petit passage à l’éléphant bleu pour un pré nettoyage de la quincaillerie et c’est chez la maman de Pierre-Jean que nous finiront la soirée autours d’un pot au feu cuisiné par l’incontournable maman de Pierre-Jean qui elle aussi est enrôlée dans l’aventure du Pétrin. Claire, Adeline et le président seront aussi parmi nous pour écouter notre épopée.