grotte des parchetsMarie Parachout, Pierre-Jean Barletta, Angélique Frichet, François Jacquier
 
Cinq à dix minutes de route seulement pour rallier la grotte de Dingeat à celle des Parchets. Ici la marche d'approche est des plus courtes dans la mesure où l'entrée, qui ressemble à un trou de blaireau, s'ouvre dans la rigole sur le bord du chemin.
Ici aussi le comptage des chauves-souris sera un des prétextes à la visite, mais c'est aussi l'occasion de venir vérifier si les observations faites il y a une vingtaine d'années sont redevenues d'actualité... Sur les trois "nouveaux", seule Marie sais déjà ce que l'on peut rencontrer dans cette grotte, pour les autres ce sera peut-être une surprise...

grotte des parchetsC'est le président qui se faufile le premier dans le terrier  en observant prudemment les moindres fissures. Le conduit se relève rapidement pour devenir très confortable et les autres peuvent suivre. Après une vaine recherches et observations des corniches et renfoncements, le mystère peut être dévoilé : Jusqu'au milieu des années 90 cette grotte servait de refuge pour l'hivernation d'une colonie de vipères aspic... Jusqu'à sept individus ont pu être dénombrés dans les vingt premiers mètres. Leur présence était déjà signalée dès 1948 par les premiers explorateurs, malheureusement ce phénomène unique en France qui se renouvelait chaque hiver a pris fin suite à un obscur dérangement ou peut-être une extermination pure et simple...
grotte des parchetsLe comptage chiroptère quant à lui ne demandera pas beaucoup d'énergie à Marie qui se contentera de tracer qu'une seule croix dans la colonne "petit rhinolophe".

grotte des parchetsLa visite peut se poursuivre avec de beaux couloirs taillés dans la roche avec quelques passages bas où les accumulations de remplissages viennent tangenter le plafond. Après un point bas où un ruisselet se perd, le conduit principal remonte sur une trentaine de mètres avant de buter sur une obstruction totale. Cette dernière partie se caractérise par des placages d'alluvions sableuses de part et d'autre de la galerie. On peut y observer un véritable mille-feuille de minces couches diversement colorées, comme un livre d'histoire où se succéderaient les temps géologiques.

grotte des parchetsRetour tranquilou vers la surface après quelques nouvelles photos. Presque six heures dehors et il fait encore jour, le début du bonheur ! De courte durée le bonheur, car la petite bise qui vient nous caresser les cuisses au moment de se changer nous rappelle gentiment que l'on est bien toujours au mois de janvier...
Une dernière halte sur le retour à Thoirette  viendra clôturer cette sortie devant un chocolat chaud et le partage des impressions de chacun.