Claire Mermet, Vincent Quatrepoint, François Jacquier
Encore une sortie qui se décide à la dernière minute. Un projet de sortie avait été évoqué sur la mailing liste mais au final seuls Vincent et Claire avaient l'air motivés. Obéissant à son devoir, le président se devait de leur trouver une saine occupation... Certes, tous deux connaissaient déjà les Gangones, mais l'accès en hivernal donnait un petit cachet supplémentaire à la sortie.
Premier rendez-vous à St-Laurent pour Claire et François, puis direction Clairvaux pour retrouver Vincent. Du fait de la neige, les routes forestières d'accès habituelles sont impraticables et l'approche devra se faire depuis le fond de la vallée en partant du village de la Frasnée. Et c'est la bétaillère présidentielle qui est mis à contribution pour les derniers kilomètres.
Non Vincent ! N'insiste pas, puisqu'on te dit que c'est impraticable par le haut ! Surtout sans pneus neige...
Parking au restaurant des cascades, brève séance de déshabillage et on attaque la pente raide le long du torrent en direction du pied des falaises. La progression est passablement perturbée par un enchevêtrement de branches dû à une récente coupe de bois. Puis ce sont des blocs couverts de neige qui prennent le relais, glissade ou entorse assurées si on ne regarde pas où l'on met les pieds. Claire ne regrette pas d'avoir pris ses bâtons de marche !
Encore un petit effort et l'équipe atteint le plateau après quelques passages abrupts dans un couloir cernés par les falaises. Quelques mètres supplémentaires pour atteindre l'ouverture convoitée et nous finissons de nous équiper. La température est négative mais le froid ne se fait pas sentir après l'effort de la grimpée.
On s'en doute, c'est Vincent qui se charge de l'équipement en deux temps trois mouvements en mettant en place des nœuds dont lui seul connait le nom et les secrets de fabrication. Dès les premiers mètres de descente la température est nettement plus douce, un peu comme si le trou était chauffé, une impression seulement...
Tout le monde se retrouve au pied du puits de 17 m et la visite peut commencer. Au bas de la salle chacun se faufile tour à tour prudemment dans le passage de la trémie. Les rails d'acier mis en place il y a quelques années sécurisent encore parfaitement le passage. Au-delà la progression est agrémentée de plusieurs arrêts, tantôt pour admirer les cupules d'érosions sur des blocs, tantôt pour écouter le murmure d'un écoulement d'eau quelque part sous nos pieds.
Le siphon terminal est rapidement atteint, son niveau est relativement haut et la corde de main courante laissée en place se perd sous la surface. L'incontournable séance photo peut alors commencer et le président muni de son Canon dirige les figurants du haut de son estrade. Les flashs pètent de tous les bouts, les réglages se suivent et se ressemblent : pas assez d'ouverture, mauvaise synchro, sensibilité mal adaptée... Finalement ils sont patients les figurants !
Quelques clichés supplémentaires sur le retour puis c'est la remontée du puits qui peut commencer. Contrairement à la descente, cette fois c'est une nette sensation de froid qui se fait sentir dans les derniers mètres et comme on s'en doutait, la nuit est définitivement tombée...
Afin de faciliter le retour, nous optons pour un autre itinéraire, un peu plus long mais qui nous évite à la fois les passages de blocs glissants et les branchages bucheronnés. La descente dans la forêt couverte de neige poudreuse est assez féérique sous la lueur de nos éclairage, nous croisons de nombreuses traces de chamois toute fraiches qui eux doivent circuler tous feux éteints. Nous atteignons le village de la Frasnée à l'opposé de notre voiture et nous devons parcourir toute la rue principale enneigée avec nos déguisements de spéléo et nos lampes allumées. Peu de gens pour s'étonner de notre passage ou pour nous confondre avec les trois Rois Mages... Le Partner présidentiel nous attend sagement ainsi que le thermos de thé de Claire.
Une sortie certes hivernale mais réchauffée par la bonne humeur et le plaisir d'avoir fait quelque chose ensemble.
Oui Claire ! Ton thé aussi nous a réchauffés !