François Jacquier
Suite à quelques indications de Pascal Lamidey rencontré la veille au Forum, je me décide à rendre une petite visite à cette modeste cavité que j'avais eu un mal de chien à trouver il y a... de nombreuses années...
L'accès par le plateau s'apparente à une randonnée pépère, les chemins sont bien marqués et le terrain est relativement plat, ça se complique un peu dans les dernières centaines de mètres où le sentier plonge dans la pente puis vient longer le pied d'une barre rocheuse. Malgré tout les informations étaient très fiables et je me trouve devant mon but beaucoup plus facilement que je ne le pensais.
L'entrée, masquée par la végétation fait 7 à 8 m de haut pour 1,5 de large. Un beau méandre s'enfonce sous le plateau sur une vingtaine de mètres sans aucune difficulté avec un sol étonnamment plat. La lumière du jour pénètre presque jusqu'au fond et donne à l'ensemble une allure de temple égyptien du plus bel effet. Seuls les derniers mètres s'abaissent sur un boyau obstrué d'où sort un filet d'eau. Un amoncellement de pierres montre qu'une tentative de désobstruction a déjà eu lieu ici.
Dans la première moitié de la galerie on peut remarquer sur les parois des résidus de remplissages constitués d'alternances de minces couches minéralisées et de lits d'argile ocre rouge solidifiés. Une grotte qui aurait sans doute toute une histoire à nous raconter, sans parler de sa situation perchée, dominant la vallée de l'Ain et de son confort relatif qui peuvent avoir favorisé ici une occupation humaine plus ou moins temporaire.
La vue sur la vallée et la retenue de Vouglans mérite à elle seule le déplacement. D'ailleurs le sentier de randonnée qui longe le plateau au-dessus de la grotte passe par un belvédère nommé "Champs Palards", le nom de "Champala" pour la grotte est certainement le fruit d'une déformation de ce toponyme.
Une prise de coordonnées au GPS avant de repartir X : 856.948 - Y : 162.855 - Z : 550 m