Jean-Luc Gabet, François Jacquier, Bruno Mischler

C’est un peu tardivement que l’on se décide à partir pour un petite reconnaissance du gouffre des Molunes. Le temps de récupérer Jean-Luc chez lui et nous voilà parti. Il est pas loin de 16h30 quant on déballe nos affaire devant la mairie des Molunes. Juste le temps d’expliquer à des touristes en perdition comment rejoindre le belvédère de Roche Blanche et nous voilà parti à la recherche du gouffre. François et Jean-Luc ont encore une bonne mémoire et le gouffre est bien vite retrouvé. Une fois équipé je me lance à l’assaut du gouffre. D’après François un équipement "sommaire" doit être en place. Muni de ma plus belle trousse à Spit je commence à équiper et, effectivement, dès le premier fractio je double l’amarrage existant. Tout va bien, le gouffre est beau, la roche sonne bien, ça promet une belle sortie.

Je quitte le fractio et me mets en quête du second. Sur les dires de François il doit être un peu bas sur la gauche. D’après la configuration du trou je visualise la zone où il devrait y avoir le fractio en question et… rien, nadda ! Pas question de descendre plus bas, de toutes façons ça frotte. Je trouve un coin plutôt pas mal pour poser une dève et me mets en devoir de planter un spit. La roche est propre, si ce n’est une trace d’impact sur le côté du becquet, mais ça sonne clair ! Sitôt le trou foré je mets le cône et plante le Spit. Et voilà ! Un beau fractio tout neuf, tout beau, avec… Une belle fissure juste dessous ; qui n’y était pas tout à l’heure ! Un petit coup de marteau pour se rassurer et… Zut ! Une écaille se détache juste sous la cheville. Bon ! Pas grave, c’est juste une petite écaille. Second coup de marteau, pour voir et… Catastrophe ! Un deuxième éclat se détache découvrant le Spit sur un bon quart de sa profondeur. Bon, ben c’est foutu ! Faut en replanter un. Mais avant tout ne pas laisser celui-ci. Je me dis que vu les fissures apparentes il ne va en falloir beaucoup pour l’enlever. Eh ben que nenni mon ami ! Force est de constater que quand ça veut pas l’faire... ben ça l’fait pas ! Bref ! À force de s’acharner je finis par découvrir aux deux tiers l’objet incriminé, qui fini par bouger un peu. Alors je remets le tamponoir sur la cheville en me disant que je vais pouvoir le retirer. Et là, Loi de l’emmerdement maximum, la cheville casse à raz le filetage du tamponoir. Et bien sur ! Pas moyen de la retirer. Retour à la surface, où Jean-Luc parvient à retirer le bout de cheville.

Puis il prend le relais. Et là, la série continue. Deuxième tentative et on ne change rien. Recherche d’un hypothétique fractio. Plantage de Spit avec son lot de galère, entre autres : perte du cône au fond du forage et "galérage" pour le retirer. Tentative de descente avec arrêt sur frottement. Bref ! Le fond ne sera pas atteint ce jour. Mais nous ne nous avouons pas vaincu.

Nous reviendrons !

T.P.A.R.* : 2h30