Gouffre du Pré Verguet
Paul Cordier et Jean-Pascal Grenier pour le S.C.L, Christan Feuvrier et Apolline Michel pour le club LAGAF , Marie Parachout, pour le S.C.S.C
L’entrée de cette cavité a été trouvée bien facilement, Apolline était déjà venue s’y engouffrer. Un peu de réflexion sur les comment, par où et avec quoi descendre, et Paul s’engage dans l’équipement de ce premier puits, de 34m de profondeur. L’entrée est bien assez large pour le baigner de lumière jusqu’au fond. Il faut d’ailleurs installer une déviation, que la corde ne frotte pas… Dans les manips, le sac de Paul tombe accidentellement au fond, provoquant aussitôt l’envol d’un rapace, une chouette hulotte, qui était réfugié dans le trou…
Waoow !
Paul descend, suivi de Féfé, puis moi, sous la surveillance bienveillante de Jean Pascal et Apolline. Qu’elle est impressionnante cette longue descente, entourée de ces grandes parois verticales humides, lisses, froides, grises et vertes de mousses ! Je descends doucement, que d’émotions !, d’abord pour ne pas trop secouer les maigres feuillus sur lesquels cette corde est attachée, et, enfin à l’aise, pour profiter de ce beau spectacle !
Une fois en bas, c’est encore magique de voir descendre les suivants, dans un lent tourbillon de feuilles mortes, baignées de la lumière de là-haut.
Ah …c’est beau le Jura !
Retour les yeux vers le sol, et…encore des sacs « abandonnés » (un sac d’escargots, et un sac au contenu qui restera inconnu !).
Un Murin à moustache, logé dans la paroi de la cheminée où se trouve un énorme tronc tombé d’un gros arbre coupé.
Paul a repéré deux chauves-souris éveillées dans une fissure au pied de ce grand puits bien froid, ce sont deux Oreillards. Réveillés par l’impact du sac tombé de 35m ? Les Oreillards, comme les Barbastelles, ne sont pas connus pour être frileux. En léthargie, l’hiver, on les trouve souvent dans des endroits parmi les plus froids des cavités.
On descend ensuite un second puits, 12 mètres, qui nous mène à une salle plus confinée et chaude, à – 50m de profondeur, sur les parois de laquelle se logent quelques Murins aux museau et petites oreilles noirs, ce sont des murins du groupe moustache, et d’autres chiroptères qui sommeillent, avec les grandes oreilles repliées sous leurs avant-bras. On reconnaît là les chauves-souris du genre Oreillard.
Jean Pascal note, et comptera le nombre de chauves-souris observées dans cette cavité du Pré-Verguet, à 11 individus.
A la remontée, poignées et croll, Apolline se charge des sacs de déchets mal-odorants trouvés là dedans.
Et on rentre dans les voitures pour se diriger vers le gouffre du Pré de Cornerive, que l’on doit trouver pas si loin du précédent, à proximité d’une ligne électrique.
C’est d’abord le barbelé qui protège l’entrée du trou qui est repéré, à quelques dizaines de mètres de la piste. Trouvé, trop facile ! Et c’est ici que nous (re)trouve aussi Arnaud, suivi de François… réveillé très tôt ce matin par l’envoi d’un sms (je lui demandais si au passage je pouvais récupérer un kit…que m’a finalement prêté JP !!!)