Gouffre de la Petite Chaudière

Marie Parachout et François Jacquier pour le S.C.S.C, Paul Cordier et Jean-Pascal Grenier pour le S.C.L, Christan Feuvrier, Apolline Michel et Arnaud Triquet pour le club LAGAF

Remontés vers Prénovel, on prend une piste de débardage bien boueuse, et on gare les voitures au niveau d’une ancienne ferme, dont on devine encore les ruines, et le beau puits en eau, au sein des anciennes prairies désormais occupées par de sombres plantations d’épicéas.
Pour trouver cette cavité là, on allume 2 GPS. Par les pistes ou tout droit la pente ?
Par les pistes, les GPS ne semblent pas comprendre pourquoi on ne choisit pas d’aller tout droit, mais François retrouve le chemin de la cavité.

Un petit ressaut, à équiper, et on repère dès l’entrée, au froid, les premiers Oreillards. On traverse d’abord salle au sol en pente, sur lequel on glisse et on emporte avec nous terre et blocs de roches qui s’accumulent ensuite au bas, au niveau du passage étroit vers la salle suivante. François nous y fait remarquer le faciès de roche calcaire particulier aux inclusions de fragments de coquilles, datant soit du Bajocien, soit du Bathonien.
Il y a d’ailleurs de la capacité en loges qui pourraient accueillir des chauves-souris, dans les nombreuses fissures et cloches de ces salles. On repère, dans la salle des chiens de chasse (avec restes de crânes et de colliers), encore une 4ème espèce logée, une petite chauve-souris au museau clair, rosé, au ventre blanc, petites oreilles bruns clairs, c’est un Murin de Daubenton. On ne voit pas là ses grands pieds, mais il n’y a pas de doute, détermination validée, on continue.
Il y a ensuite quelques passages de ressauts, étroits, demandant quelques contorsions et frottements, et puis, un dernier puits. L’équipement installé, on descend jusqu’à une dernière salle, sympa, il y fait bon, et les Petits Rhinolophe y avaient trouvé un coin paisible pour passer l’hiver, qui cette année ne semble d’ailleurs pas venir.
Chut, on a du faire trop de bruit, quelques Rhinolophes se sont envolés plus loin.

François remarque une belle photo de groupe à faire : les petits spéléos rouges et le grand chef bleu. Et on remonte, sous les quelques coups de flashs brefs mais efficaces, ou presque, pour des essais de belles photos de remontées. Mais si elles sont belles.
Une fois sortis, JP déséquipant, il fait nuit, il pleut, j’ai faim, mais je suis contente de la journée, et de rentrer, pour enfin manger une bonne raclette !
« Et les chauves-souris, eh ben, c’est comme les buses, les aigles, non ?
-mais non, François, ce sont des mammifères.
- oui mais pourtant, elle passent, elles rapassent… ».
Merci :-)
On retrouve bien le chemin des véhicules, et, on enlève le matos de la journée, baudards boueux, longes, mousquetons, descendeurs….,on range les combines trempées (il pleut), et on repart.

Mais on sait que sur la route du retour, juste au bord, il y a « la cave à fromage ».
Pas de fromage ! Mais on a des bottes, alors on ressort de la voiture et on continue, en pyjama de spéléo, pour rentrer dans cette cavité, creusée autrefois à la main (outillée de bar-a-mine sub-triangulaires) :