(Longchaumois, longueur : 1250 m, dénivellation : 315 m)
La fameuse cascade de Pissevieille, haute de 67 mètres
En 1986, le spéléo baroudeur du SCSC Pascal Boirry réside alors non loin de cette grande cassure qui entaille les Monts de Bienne.
Après les pluies, un torrent temporaire (et oui, nous sommes en plein plateau karstique !) disparaît du plateau et dévale un vallon inaccessible pour réapparaître enfin et se jeter dans le vide dans la vallée de la Haute Bienne. C’est la célèbre et impressionnante cascade de Pissevieille, haute de près de 70 m.
Il n’en faut pas plus pour aiguiser sa curiosité de spéléo et d’explorateur.
Il fera une ou deux reconnaissances de la partie amont sans laisser de traces visibles. Sans doute contournait-il les difficultés en longeant les flancs droits du canyon ?
En 1989, Dominique Guyétand décide de reprendre l’exploration du vallon, conquis par cette séduisante cascade terminale et le fort potentiel que doit receler l’amont.
Fort de l'expérience du Bief des Parres, la technique des amarrages évolue alors vers un prototype de broche à double scellement, cette fois réalisé avec une résine époxy bi-composants célèbre : l’Araldite !
Mais que l’on se rassure, encore une fois les implantations font toujours travailler les broches au cisaillement uniquement.
Chose remarquable et typiquement Jurassien, l’ouverture du canyon (et de beaucoup de suivants) se fait en plusieurs touches successives car Dom a décidé d’équiper en amarrages scellés durant la première !
C’est pas banal et ça fait durer le plaisir plus longtemps !
En octobre 90, l’intégrale est ouverte et équipée en fixe, et une belle et magnifique crue voit passer enfin une équipe du SCSC uniquement consacrée au plaisir de la descente (Jean-luc Lacroix, Xavier Jaillet, Sébastien, Dominique et Dominique Guyétand).