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Juin 2007 : 250 heures de tronçonnage au Ruisseau des Gorges !

 L’ouverture et surtout la publication de sites peu ou pas connus ont impliqué une somme de travail énorme, pour ne pas dire considérable. Il y a déjà la pose d’amarrages, qui comme on l’a vu plus haut a été réalisée de façon assez lourde dès le départ (scellements, goujons inox, chaînes, etc…). Puis il y a eu le choix et souvent la création pure et simple des accès, ce qui représenta parfois pas mal de boulot et de soucies (voir la Blénière par exemple).

Mais la plus grosse part de travail aura été (et c’est encore vrai maintenant) le nettoyage de tout ce qui encombre le lit des torrents, à savoir des siècles de casse d’arbres, des embâcles coincés par les crues et plus près de nous les déchets générés par l’activité humaine… Cela représente des centaines d’heures de travail, sans compter les déplacements, la progression dans les canyons et les accès…

Et c’est souvent un perpétuel recommencement, les bris d’arbres en hiver et les crues de printemps apportant à chaque fois leurs cadeaux empoisonnés. Deux exemples significatifs : le ruisseau des Gorges avec plus d’une centaine d’heures de tronçonnage au début de années 90 et environ 250 heures le 23 juin 2007 lors d’un grosse opération menée avec le Comité Spéléo d’Ile de France. A citer également, l’énorme opération réalisée sur un week-end à Coiserette en 2005 avec les gars de la Tribu Canyon et du Spidercan qui doit dépasser les 200 heures cumulées, suivie de plein d’autres ensuite.

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Gorges de la Lantenne : forage au perfo pour pose d'une broche scellée

 L’équipement des canyons a été (et est encore) en perpétuelle progression. D’abord réalisé avec les moyens du bord et pour des lignes de descente unique, au fil du temps la qualité des matériels utilisés et leurs dispositions n’a cessé d’évoluer et de ce perfectionner.

Les débuts ont privilégié des amarrages généralement en retrait, souvent pour des raisons de sécurité. Si cette configuration dispensait souvent de la mise en place de mains-courantes d’accès, cela générait beaucoup de frottements et des problèmes de gestion de descente (débutant hors de la vue du leader, usure de la corde, rappels délicats …). Puis vint doucement la mode des mains-courantes et donc des relais déportés. De plus, beaucoup de cascades virent apparaître des amarrages sur chaque rive, de façon à permettre la descente dans l’eau et hors eau.

Cette phase d’équipement qui consiste à bien réfléchir et à anticiper sur les futures actions tout en laissant une marque indélébile pour de nombreuses années (une signature en quelque sorte …) est une des passions de Dominique. Passion qui le pousse encore (un peu moins maintenant) à passer des journées entières à crapahuter (souvent seul) avec une montagne de matos, pour seulement aller poser 2 amarrages qu’il juge utiles pour le plaisir des autres ou pour améliorer la sécurité. Comme un peu de chauvinisme ne fait pas de mal, on peut dire qu’on lui doit environ 90 % des points posés dans la région ! Pour ce faire une petite idée, 62 est le nombre de points d’encrage (goujons, broches scellées) que l’on rencontre rien que dans le canyon du Flumen

 vulvoz

Le problème principal est de ne pas noyer le matériel...