(St-Claude, longueur : 800 m, dénivellation : 50 m)
La cascade des Combes, partie finale du canyon de l'Abîme
Situées aux portes Nord de Saint-Claude, les gorges de l’Abîme sont surtout connues pour la mythique résurgence qui les alimente en partie : le trou de l’Abîme.
En aval, ce torrent puissant et très froid s’encaisse entre deux parois et d’innombrables bassins profonds en jalonnent le parcours.
C’est Robert Le Pennec qui, accompagné de Dominique Guyétand réalise la toute première descente "moderne" de la partie amont en 1979.
Aventure émaillée seulement par la nécessité de remonter en stop en néoprène à la voiture du haut, car les clés de celle du bas s’y trouvait…
C’était ça aussi les balbutiement du canyoning !
À cette époque, pas encore d’aménagement touristique et l’accès pouvait se faire avec une petite navette par la route de Vaucluse.
Puis, calme plat, avec seulement deux ou trois descentes de l’amont sans poser d’équipement fixe.
Il faudra attendre la formation du duo "Jean-Luc Lacroix - Dominique Guyétand" pour que l’exploration et l’équipement des sites prennent une autre ampleur.
C’est donc en 1990 que les compères réalisent l’ouverture de la partie aval et l’équipement en fixe de l’ensemble, donnant une nouvelle dimension à ce site et au canyoning Jurassien.
À cette époque, Jean-Luc possédait une néoprène aussi fine que ses épaules de kayakiste étaient larges, et les bains répétés dans l’eau à 7°c avait presque réussi à entamé son enthousiasme !
On notera aussi l’apparition des broches doubles en inox, indestructibles, résistant sans doute à plus de 5 tonnes au cisaillement et sorties tout droit de l’atelier et de l’imagination de Dominique.
Plus de 20 ans après, elles sont toujours en place, en parfait état …
Fait marquant et important : EDF qui gère la micro centrale située à l’entrée des gorges, fait pression auprès de la commune de St-Claude pour interdire l’accès au lit du canyon, interdisant du même coup le canyoning.
Parallèlement, la commune réalisait à grands frais des aménagements touristiques, infiniment plus dangereux (chutes de pierres, absence de rambardes, etc …) que la pratique raisonnée du canyon.
Aucune des nombreuses négociations n’aboutiront contre cet arrêté complétement abusif, malgré l’absence de danger en période d’étiage…